Orang-outan de Bornéo
Pongo pygmaeus pygmaeus
L’orang-outan de Bornéo, Pongo p. pygmaeus, tout comme son cousin, l’orang-outan de Sumatra, Pongo abelii, est en voie de disparition, victime principalement de la déforestation intensive.
Mode de vie
Exclusivement arboricole, l’orang-outan, dont le nom signifie « homme de la forêt » en malais, est un solitaire qui, chaque soir, construit un nid dans un arbre, à 20 mètres du sol ! La journée, il passe d’un arbre à l’autre à la recherche de nourriture, principalement des fruits, pouvant ainsi parcourir de longues distances. Son rôle dans la dispersion des graines n’est pas négligeable.
Les naissances sont rares et ont lieu environ tous les 7 ou 8 ans : le jeune passe les premières années de sa vie accroché à sa mère, puis vient le temps de l’éducation.
Signes distinctifs
La femelle est deux fois plus petite que le mâle. Celui-ci développe un disque facial graisseux de chaque côté des joues. Une poche sous la gorge lui permet d’amplifier ses longs cris qui s’entendent à plus d’un kilomètre à la ronde. Il délimite un vaste territoire qui recoupe ceux de plusieurs femelles.
Habile et patient, l'orang-outan fait preuve d’une grande intelligence et de raisonnement pour résoudre des problèmes plus ou moins complexes. Par exemple, il fabrique des outils pour recueillir du miel.
L'orang-outan : une espèce menacée
L’orang-outan ne survit plus que sur les îles de Bornéo et Sumatra. Sa disparition est due à la déforestation, la chasse, les plantations industrielles pour l’huile, le caoutchouc et la pâte à papier, les mines, l’expansion urbaine, les feux de forêt et le trafic illégal.
En 20 ans, les populations d’orangs-outans ont perdu 80 % de leur territoire et se sont réduites de moitié. Grâce au travail d’associations pour une cohabitation pacifique avec les humains, les populations se maintiennent dans les forêts exploitées, les plantations d’acacias et de palmiers à huile, ainsi que dans des habitats humains où la chasse est absente. Cette capacité d’adaptation est un espoir pour leur survie.
L'action du Muséum pour protéger l'orang-outan
Des mesures de protection sont mises en place in situ (centres de réhabilitation, création d’aires protégées…) et ex situ grâce aux plans d’élevage internationaux auxquels la Ménagerie, le zoo du Jardin des Plantes participe activement. À la Ménagerie, les orangs-outans font l'objet de programmes de recherches : automédication chez les grands singes ; évaluation du stress et bien-être chez les primates ; théorie de l'esprit et capacités cognitives…
À écouter
Écoutez l'histoire de la Maman Orang-Outan, racontée par le journaliste Denis Cheissoux et l'actrice Brigitte Lecordier.
Parrainez Java, Tämu, Banggi, Théodora ou Nénette
Le groupe de la Ménagerie se compose de cinq orangs-outans, d’âge et de caractère très variés. Vedette incontestée de la Ménagerie, la doyenne, Nénette, a fêté ses 50 ans en 2019. D’une nature créative, elle a surtout deux activités favorites : la peinture et le bricolage.
Théodora, très calme, joyeuse et observatrice, est la mère de Java et de Tamü. Java est née en 2018. Sa sœur, Tamü, née en 2004, est très joueuse. Encore adolescente, elle parfait son apprentissage aux côtés de Nénette et Théodora.
Banggi, le mâle du groupe, est doux et gentil mais peut se montrer capricieux quand il n’obtient pas ce qu’il veut. Né en 2006, il ne possède pas encore les caractéristiques d’un mâle adulte : le disque facial et les 100 kg de poids moyen. Il est le père de Java.
Le groupe de la Ménagerie constitue une population de sauvegarde de l’espèce.
Parrainer cette espèce
En parrainant une espèce de la Ménagerie, le zoo du Jardin des Plantes, vous soutenez la mise en œuvre de projets de conservation majeurs. Grâce à votre don, nous pourrons améliorer le bien-être des animaux, mieux connaître les espèces menacées et mettre en place des actions de protection dans leur milieu naturel. Vous pourrez également bénéficier de contreparties exclusives !