Tamarin lion doré

Les tamarins-lions dorés se répartissent sur une centaine de km² dans la « Mata Atlântica », forêt primaire côtière qui a bien failli disparaître. C’est l’une des forêts tropicales les plus menacées au monde : il ne subsiste que 8 % de sa surface d’origine.

Le tamarin lion doré vit en petit groupe, jusqu’à 12 individus apparentés. Ils passent la nuit dans un trou d’arbre, à l’abri des prédateurs. Il communique et défend son territoire par des marquages olfactifs, des cris variés et des mimiques faciales.

Généralement, seule la femelle dominante se reproduit avec un, voire plusieurs mâles. Les naissances ont lieu à la saison la plus humide, quand les ressources alimentaires sont abondantes. La mère va s’occuper des jumeaux nouveau-nés pendant deux semaines, les nourrissant d’un lait riche en protéines, puis tous les membres du groupe vont l’assister pour élever, apporter de la nourriture, protéger les petits.

La couleur du pelage du tamarin lion doré varie du jaune pâle au rougeâtre. Les poils entourant la face sont plus longs et forment une sorte de crinière. Les ongles longs et fins ressemblent à des griffes et servent à dénicher les insectes sous les écorces.

Le tamarin lion doré a failli disparaître en raison de décennies de déforestation qui ont fortement réduit son habitat. Dans les années 1970, seuls 200 individus ont été recensés dans la nature. 

Un ambitieux programme de conservation a été mis en place afin de protéger et reproduire l’espèce : zones protégées, reboisement pour créer des corridors permettant les échanges entre populations isolées, plan d’élevage en captivité et réintroduction d’animaux dans le milieu naturel. 146 animaux nés en zoo ont ainsi pu être relâchés au Brésil, ce qui a permis à la population de croître. On compte aujourd’hui environ 2 500 tamarins lion dorés sauvages. Mais la forêt qu’ils occupent est fragmentée par la création de villes et de pâturages, et aucun de ces fragments n'est suffisamment grand pour supporter une population viable.